Dermite

Dermite

Lu sur la page @Vaincre la dermite sur facebook

Ce que personne ne vous dit sur les grattages d’été !

Votre cheval se gratte de plus en plus en saison chaude, ça vous rend dingue.
Alors, on parle d’allergie aux insectes, oui, évidemment. Mais pourquoi est-il allergique quand d’autres ne le sont pas ?

L’histoire des allergies est aussi complexe que la théorie de la relativité d’Einstein. Rares sont ceux qui la comprenne vraiment ! Si la Recherche avance, elle aussi, elle ne comprend pas encore tout !

Alors pourquoi ces démangeaisons ? Une chose est par contre très connue : si ça gratte, c’est qu’à l’intérieur, ça ne va pas.
La peau est le reflet des désordres internes.
Vous êtes les premiers à penser, quand le poil de votre cheval est terne, qu’il y a un souci alimentaire.
Et bien quand il se gratte, c’est exactement la même chose.
Les facteurs extérieurs (insectes par exemple) ne viennent qu’insister sur le problème.
Votre cheval n’a plus les mêmes résistances contre ces agresseurs et devient alors « réactif ».
Et plus les désordres internes augmentent, plus les grattages sont violents. C’est pour cela que d’une année à l’autre, on dit souvent que la dermite augmente. Mais en fait, ce sont les résistances de votre cheval qui diminuent d’année en année, augmentant l’allergie.

« et donc ? », direz-vous.

Comment fait-on pour renforcer ses résistances ?
2 choses primordiales :

1. « Penser » cheval
2. Ne confondez pas « muscle » et « gras »

Aucun produit « miracle » ne peut renforcer les résistances de votre cheval car le schéma de fonctionnement de celles-ci est bien trop complexe pour qu’une pilule ou un produit puisse tout réparer.
Il peut aider mais c’est loin d’être suffisant. Ce n’est pas là qu’il faut chercher ! C’est en fait beaucoup plus simple : il faut changer vos habitudes de nourrissage de votre équidé, et ce, toute l’année.
Et vous verrez, vous diminuerez d’une année sur l’autre les grattages de manière notable. Petite cerise sur le gâteau : cela vous coutera beaucoup moins cher !

1. « Penser » cheval :
Je suis un cheval dans la nature, je vis au gré des saisons.
Je vis, c’est-à-dire que je bouge et je mange en fonction de celle-ci :
S’il fait froid, qu’il y ait de la neige ou de la boue, je fuie ces zones pour trouver de quoi me rassasier et je me colle au sec pour éviter les parasites, très friand de l’humidité.
Je bouge beaucoup et mon alimentation est très peu nutritive. La nature est ainsi faite, l’hiver elle dort beaucoup. Moi, je cours après les quelques espèces végétales qui résiste à l’hiver et j’en ferais mon affaire.
Du coup, cette période est une grande période de détox pour mon corps ! C’est d’ailleurs la seule et elle va influer sur toutes les autres. (hiver)

Dès que les températures remontent, alléluia ! L’herbe devient verte, est à profusion. Elle est riche et pleine de nutriments. Je me gave en prévision des mauvais jours. Je fais le plein. Je ne bouge presque plus puisque tout est là, sous mon nez. J’adore ce moment. Je l’attends tous les ans ! (printemps)

Et voilà qu’il se met à faire chaud. Je me remets à beaucoup marcher pour marcher de l’eau et de l’herbe un peu moins desséchée. Je fais donc des kilomètres pour manger convenablement (quoique le menu est un peu plus light qu’avant – l’herbe étant beaucoup moins riche car l’essentiel des nutriments a « grillé »), mais aussi pour fuir des zones infestées par les insectes, mes grands ennemis. (été)

Et puis voilà, de nouveau, les températures baissent, enfin ! la pluie revient, l’herbe se remet à pousser et dans beaucoup d’endroit, elle ressemble un peu à la saison printanière.
Vite, je me charge car je sais que ça ne va pas durer et que le froid va arriver à grand pas ! je débroussaille les zones autour de moi, sans trop me fatiguer.
Par contre, je reste bien au vent, les parasites reviennent avec la pluie. Il faut que je sois le plus sec possible ! (automne)

« Aberrations ! Nos chevaux ne vivent plus comme ça » direz-vous. Nos chevaux sont domestiqués !, ils n’ont pas les mêmes besoins que les chevaux sauvages. »

Et bien non. Domestiqués ou sauvages, c’est la même chose (sauf bien sûr pour les chevaux de compétition ou de course qui nécessites un suivi très spécifique). Leur organisme est programmé comme ça depuis des milliers d’années.
Et apparemment, ce n’est pas prêt de changer. Mais il ne tient qu’à vous de vous acharner !

Pour rééquilibrer un organisme, rien de mieux que de s’adapter à ce qu’il demande, sinon, ça finit obligatoirement par coincer à un moment ou à un autre.
En suivant les rythmes naturels alimentaires et physiques (de toute façon, votre cheval suit déjà naturellement les rythmes météorologiques), vous revenez à une normalité et surtout vous lui permettez de se nettoyer intérieurement à des moments précis.
Vous variez les apports et les styles de nutriments.
Oubliez les régimes, les gavages, les draineurs et les détoxifiants à outrance.
Diminuez, modifiez, alternez et surtout variez l’alimentation au rythme des saisons.
Concoctez-lui une activité physique « naturelle », c’est-à-dire en suivant ce rythme biologique. Vous mettrez certes quelques temps à des rééquilibrer.
Vous aurez aussi beaucoup de difficultés à accepter qu’il perde de l’état en hiver par exemple. Vous n’y arriverez certainement pas parce qu’on vous a appris qu’un individu un peu rond est en bonne santé. Mais en êtes-vous vraiment sur ? Êtes-vous vraiment en forme avec 5 kilos de plus ?

2. Ne confondez pas muscle et gras…
On rêve tous d’avoir un cheval rond. Mais par « rond » qu’entendons-nous vraiment ? Le cheval « rond » que nous nous projetons a la croupe arrondi et l’encolure large. Il a un poitrail large et un dos plat, sans creux. En fait, notre cheval de rêve est simplement un cheval musclé et surtout pas un cheval gras ! la suralimentation remplira certains creux, mais alourdira surtout le ventre, creusera petit à petit le dos, pèsera sur les membres et les articulations (et les sabots) et causera des désordres organiques aussi importants que les problèmes digestifs, musculaires et cutanés.

Pendant un certain temps, nous serons satisfaits de sa prise de poids visuelle, des creux comblés mais le prix sur le moyen et long terme n’en sera que plus catastrophique et au final on aura un cheval gras, mal dans sa peau et qui aura du mal à se muscler….

en voila une explication intéressante… non ?

Milla, amincit à la fin de l’hiver n’a eu aucun signes de dermite jusqu’à juin, traitée « naturellement » en interne avec de l’homéopathie et macerat glycériné depuis mi avril ! (Mais je me suis absentée un mois et le traitement ne lui a pas été donné quotidiennement…)

À mon retour, devant l’ampleur des « dégâts » le vétérinaire m’a demandée de la couvrir.
(Je continue le traitement « naturel »)

Je pense vraiment que le fait qu’elle est commencée le printemps sans ressembler à une baleine lui a été bénéfique pour repousser les vilains symptômes de la dermite …

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