Le BARF, c’est quoi ?
Le BARF est un acronyme signifiant au départ « Bones And Raw Food« , c’est à dire : « des os et de la nourriture crue ». On trouve maintenant parfois aussi « Biologically Appropriate Raw Food » (nourriture crue biologiquement adéquate) comme variante.
Il s’agit d’un mode d’alimentation basé sur celui des canidés et félins sauvages. Il date de la nuit des temps, mais depuis l’essor des aliments industriels pour chiens et chats il a été remis sur le devant de la scène par un vétérinaire australien à la base,
Il y explique que les aliments industriels classiques comportent exclusivement des ingrédients cuits à haute température, avec une très forte proportion de céréales.
Ceux-ci sont avant tout carnivores et choisissent pour proies des volatiles, des rongeurs, ou des proies plus volumineuses en fonction de leur propre gabarit, comme les petits cervidés, les caprins.
Ces proies sont consommées crues, dans un état qui va de la proie complète si l’animal a pu la tuer lui-même, à l’état de carcasse charnue s’il s’agit d’une charogne.
C’est assez peu ragoûtant pour nous humains, mais c’est la réalité et la préférence naturelle des canidés et félins.
Les aliments industriels classiques trop cuits et remplis de céréales sont à l’origine d’un très grand nombre de problèmes de santé chez les chiens et chats domestiques : obésité, carences diverses, troubles de la croissance et de la reproduction, diabète notamment.
Le BARF c’est nourrir nos chiens et chats uniquement avec des ingrédients crus, selon les proportions suivantes :
La ration est composée de viandes osseuses crues : il s’agit bien de morceaux entiers : peau, chair, graisse et os.
A cela s’ajoute un mélange de fruits et légumes broyés (1 cuillère à soupe pour 10kg du poids de l’animal), reproduisant ce que le prédateur trouve ordinairement au pied des arbres ou dans l’estomac de ses proies.
s’ajoutent à cela, périodiquement, des abats comme le cœur, le foie, les rognons, ou la panse
Le tout donné cru, la viande étant la moins découpée possible pour laisser l’animal se débrouiller avec comme dans la nature, et les fruits et légumes étant soigneusement broyés pour casser la cellulose que l’animal ne digère pas et accéder aux vitamines.
L’alimentation du chiot jusqu’au senior se fait uniquement par la modulation des quantités. Dans la nature les proies n’ont pas de pancarte autour du cou indiquant « spécial louveteaux » ou « spécial vieux loups » ou encore « spécial loups trop gros » , tout est question de quantité consommée aux différents stades de la vie de l’animal. (en gros 6 à 10 % pour un jeune, 2 à 3 % pour un adulte) sachant que la plupart se régulent, et mange la quantité qu’ils leur suffit (c’est le cas de Grimm depuis ses 4 mois)
La première chose que l’on remarque quand on démarre le BARF avec son chien ou chat, c’est le volume de la ration. Là où l’animal mangeait par exemple 300g de croquettes sèches par jour, il lui faut environ 900g de BARF pour le même apport. La raison est toute simple : une croquette contient entre 8 et 10% d’eau, alors que les ingrédients du BARF en contiennent pour la plupart entre 70 et 80%. Commençons par lever une crainte fréquemment entendue au sujet du BARF : non, il n’y a pas plus de torsions d’estomac au BARF. C’est sans doute dû au fait que les ingrédients fermentent moins dans l’estomac, mais aussi parce que les ingrédients ont leur volume définitif dès l’ingestion, alors que les croquettes vont gonfler dans l’estomac et y libérer du gaz.
Ce qu’on remarque aussi au BARF c’est la façon dont l’animal mange. Il met plus longtemps à absorber sa ration, parce qu’il a un certain nombre d’efforts à faire pour venir à bout de la viande osseuse. La plupart des chiens et chats domestiques n’ont jamais vu un morceau de viande entière, de toute leur vie. Certains ne savent pas bien quoi en faire au départ. Il n’est pas rare pour un chien débutant de se promener un peu partout avec sa cuisse de poulet dans la gueule, avec un air perplexe. Il cherche souvent un coin tranquille où il pourra examiner cette nouveauté. Par la suite, il va développer ses compétences et mettra moins de temps à manger. Beaucoup d’animaux habitués à des aliments industriels contenant des exhausteurs de goût plus ou moins artificiels (extrait de foie de porc ! miam), peuvent au départ bouder leurs nouveaux ingrédients au goût plus « brut de décoffrage ». Mais ils y prendront vite goût !
Le maître lui, devra s’habituer à entendre craquer les os sous les dents de son animal. Cela peut faire bizarre au début, mais on s’y habitue et on trouve même du plaisir à voir son animal se régaler avec ces ingrédients sains. Les propriétaires de petites races seront peut-être surpris par la voracité de leur chihuahua, qui s’attaquera à une belle aile de poulet et en cassera les os comme n’importe quel molosse. La nature a bien fait les choses : du plus grand au plus petit, le chien a 42 dents comme le loup dont il a 99,8% de l’ADN. Quant au chat, il a 30 dents comme le lion. De quoi percer, découper et broyer en toute facilité.
Soyez sans inquiétude concernant les os : là encore la nature a bien fait les choses, et a donné à nos carnivores domestiques tous les sucs gastriques nécessaires à leur bonne digestion (le pH de leur intestins est bien plus acide que le notre, une viande qui sent un peu n’est absolument pas un problème pour eux soit dit en passant). Le tout est de toujours donner les os crus, JAMAIS cuits. Poulets entiers, lapins entiers, os d’agneau, de dinde, ou de porc.
Au naturel, les loups ou les renards se portent d’ailleurs très bien eux aussi.
Une autre chose dont on s’aperçoit vite, c’est l’aspect des selles : au BARF, l’animal a des selles nettement moins volumineuses qu’avec des produits industriels classiques. Et ceci même en consommant 3 fois plus en volume. Cela semble être tout simplement lié au fait qu’il profite mieux des ingrédients qu’il consomme. Par ailleurs, les selles n’ont pratiquement aucune odeur. Enfin, détail appréciable, elles sèchent rapidement et se désagrègent en poudre au bout de quelques jours. Autre détail intéressant, l’urine de l’animal ne fait plus jaunir le gazon. Les propriétaires de jardin apprécieront !
Le BARF produit rapidement des effets positifs sur la texture du poil et la santé de la peau. On a l’impression d’avoir en permanence un animal shampouiné de la veille. L’odeur générale est également moins forte, du fait que sa peau sécrète moins de sébum. Ceci rallongera la durée de vie de son coussin ou de sa corbeille, qui sentiront eux aussi beaucoup moins fort qu’avant. Sous la pluie, l’animal nourri au BARF dégagera nettement moins la fameuse « odeur de chien mouillé » qui provient en fait du mélange eau/sébum, qui n’est pas très agréable quand le chien revient de l’extérieur, et dont s’imprègnent très vite tapis, moquettes et coussins. Là encore, un très bon point pour le BARF.
Un autre point très vite observable au BARF, est la propreté de la dentition. Obligé de croquer les os chaque jour, l’animal verra sa dentition automatiquement entretenue. On dit parfois que des croquettes sèches nettoient les dents : d’une part cela s’avère complètement faux sur la plupart des animaux, d’autre part ce n’est rien en comparaison de ce que fera le BARF. Un chien de 10 ans aura les dents aussi propres qu’un chien d’un an : des dents parfaitement blanches, des gencives parfaitement saines, et par conséquent une haleine impeccable.
Les maîtres les plus observateurs, notamment sur les races à poil court ou ras, verront aussi rapidement la silhouette de leur animal se modifier : moins de masse graisseuse, et davantage de masse musculaire. L’animal « sèche » à mesure qu’il absorbe moins de graisse et davantage de viande lui permettant de fabriquer du muscle. Combiné à un entraînement physique, le BARF transforme certains chiens en véritables athlètes.
La vitalité de l’animal et son endurance s’en ressentent également : moins fatigué grâce à une digestion plus facile, profitant mieux de sa nourriture, l’animal affiche un niveau d’énergie nettement supérieur. A lui les longues promenades, le sport, la récupération rapide après un effort. Un vrai bonheur notamment pour les adeptes des sports canins, comme pour les amateurs d’expositions dans des races où les allures durent longtemps et nécessitent beaucoup d’énergie de la part du chien. Le résultat du BARF dans ce domaine est bluffant.
Sur des chiots notamment, on constate des croissances très harmonieuses, sans à-coups. D’aucuns trouvent cette croissance plus lente, certains éleveurs allant parfois jusqu’à parler de « retard de croissance ». Il n’en est rien : nos chiots ont toujours atteint au final le même gabarit que leurs congénères nourris aux croquettes classiques. Par contre, nous avons pu constater qu’ils passaient beaucoup moins par les terribles pics de croissance, la période « moche » (fréquente chez les grandes races) et toutes les complications pouvant en résulter. Les aplombs restent impeccables, le chiot grandit sans lourdeur excessive. Tout vient à point à qui sait attendre.
En ce qui concerne le « coût » : NON le BARF ne coute pas plus cher que des croquettes (j’entends par « croquettes », celle que l’on trouve en animalerie ou chez le vétérinaire, pas les croquettes top budget du supermarché)
Le principe étant de s’équiper d’un congélateur supplémentaire (ou de dédier une grande place dans notre congélateur) car quand on a des bons plans, il arrive de repartir avec plus de 10 kilo de viandes en tout genre … viandes qu’il faut conserver ^^
Ensuite, plusieurs grandes surfaces et bouchers sympa « donnent » leur déchets, autant vous dire que dès fois on mangerait bien nous, leurs « déchets »…
Puis il y a aussi les DLC (=Date Limite de Consommation) et là c’est le même principe, quand on en dégote, on prends TOUT !
Ou encore les barquettes de « viandes pour animaux » ressemblant à du tartare (généralement la viande de la veille dans les grandes surfaces.)
La dépense pour nourrir au BARF est donc moindre 😊
Grimm, petit BARFeur ^^
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